C’est conformément à la loi du 10.02.2020 dite loi anti-gaspillage ou 𝗹𝗼𝗶 𝗔𝗚𝗘𝗖 , que la généralisation du tri à la source des biodéchets s’impose désormais à tous.
En fait, cette obligation existe depuis la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015.
Bien que cette loi existe depuis des années, elle ne concernait que les entités générant une certaine quantité de biodéchets. Au 1er janvier 2024, elle concerne tout le monde, à partir du 1er kilo, sauf les particuliers. Il incombe aux collectivités de
mettre à disposition de leurs administrés le moyen de réaliser ce tri. Comme pour tous les tris.
De plus, tout producteur générant plus de 1 100 litres de déchets par semaine doit faire appel à un prestataire privé, la collectivité n'a pas obligation de proposer un service de collecte.
Dans les faits, il incombe donc aux collectivités, avec l’aide de l’ADEME, de proposer soit :
- Un bac supplémentaire distribué à tous pour compléter les collectes en « porte-à-porte »
- De créer des bornes de points d'apport volontaire dans chaque quartier
- De créer un composteur partagé dans un quartier pour un compostage direct sur site afin d’alimenter en compost votre jardin et/ou les espaces verts locaux.
- D’inciter le compostage individuel en donnant les moyens à chacun d’entre nous d’avoir un composteur, lorsque nous possédons un jardin, ou un lombricomposteur lorsque nous vivons en appartement
𝗤𝘂’𝗲𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗾𝘂’un biodéchet ?
Ils représentent 30 % de nos déchets et sont constitués à 80% d'eau, d’où l’hérésie de les incinérer !
On les divise en 2 catégories:
1 - Les déchets alimentaires ou déchets de cuisine et de table (𝗗𝗖𝗧)
2 - Les résidus vertes d'origine végétale issus du jardinage tels que les petites branches, les feuilles et les fleurs fanées etc. ou d’activités professionnelles comme fleuriste.
Or ces derniers, issus des jardins et espaces verts privés et collectifs, peuvent être utilisés à l'avantage de la biodiversité locale sans pourtant être mis dans un composteur.
En effet, la nature nous propose des milliers d’éboueurs mis au chômage par notre habitude de tout jeter.
Ces éboueurs constituent une chaîne alimentaire des plus petites bactéries, champignons, collemboles, fourmis, coléoptères... jusqu’à leurs prédateurs insectivores, hérissons, oiseaux, etc.
Quels liens entre compostage et biodiversité ?
Créer son compost avec les déchets de votre cuisine, s’est recréer chez soi, une décomposition naturelle de matières organiques comme dans la litière d’une forêt où les feuilles, le bois mort, les cadavres d’animaux se transforment lentement en humus. Cette biodégradation est le résultat d’un mélange d’oxygène, d’eau et de milliers d’organismes décomposeurs (bactéries, champignons, vers, cloportes…) permettant d’obtenir un produit riche et fertilisant appelé compost.
Il n’y a pas de compost sans biodiversité, ce qui pose problème pour son démarrage et qui risque de vous rebuter car vous y trouverez des désagréments. Il vous faudra être patient.
Suivant la place que l’on possède, il y a 3 types de compostage. Dans un grand jardin comme celui de Biodiversio, c’est un tas ou andain. Il permet de mélanger un grand nombre de coproduits à la fois issus de la cuisine et de l’entretien du jardin. C’est le plus facile à maintenir en bonne santé et c’est celui qui accepte à peu près tout ce qui peut se décomposer.
Dans un jardin plus petit, urbain, on va utiliser un bac à compostage. L’idéal est peut-être de le réaliser soi-même avec des palettes plutôt que d’en acquérir en matière plastique. Les palettes auront l’immense avantage de laisser circuler l’eau, l’air et la chaleur et de pouvoir travailler votre compost, chose quasi impossible avec un bac fermé. En effet, le compost est une matière vivante et a besoin d’un taux d’humidité constant et d’être régulièrement aéré à la faveur de la faune et la flore qui vont s’y développer.
Le dernier et sans doute le plus facile à mettre en œuvre est le lombricomposteur à faire soi-même ou à acquérir. Pas besoin de jardin, une place dans votre appartement, votre balcon, suffit. Pourquoi le plus facile ? Car il est basé sur l’élevage de vers de terre dit épigés, ceux qui vivent en surface très facile à trouver dans le commerce. Qui plus est, il y a énormément de tuto sur internet et de groupes spécialisés sur ce sujet. Il est sans odeur et vous permet, l’équilibre atteint (c’est le point d’orgue de tous les composteurs) d’obtenir à la fois un terreau de qualité et un engrais liquide remarquable.
Primordiale pour la réussite de vos composts, c’est la surveillance de leur humidité et de leur chaleur. En effet, ils vont se transformer en une cocotte-minute qu’il faudra surveiller.
Cet effet calorifique a été utilisé de tous temps pour apporter un complément de chaleur pendant l’hivernage de plantes fragiles, mais aussi, comme moyen de chauffage avec la méthode « Jean Pain »
Les composteurs extérieurs accueilleront au fil du temps une faune diversifiée, d’autant plus importante que leur volume sera conséquent. Vont s’y développer et participer à la création d’un terreau vivant qui booste votre jardin, des bactéries, des champignons, des collemboles, des crustacés, des myriapodes, des gastéropodes, des coléoptères et bien sûr, des vers de terre. Toute cette petite faune va attirer l’orvet, ce lézard sans patte qui trouvera là ses mets préférés. Moins fréquemment, ce sont salamandres et crapauds qui viendront y chercher chaleur et humidité (en plus du casse-croûte). De manière exceptionnelle, une couleuvre pourra venir y pondre ses œufs.
L’existence possible de ces animaux m’a fait changer d’outils pour retourner mon compost. En effet, l’usage de la bêche a été fatal à un orvet, tranché en deux, celui de la fourche pas très sympathique pour une salamandre qui s’est fait embrochée. J’ai finalement opté pour la fourche-bêche, avec une attention particulière à chacun de mes gestes.
Vous voulez en savoir plus pour valoriser vos coupes végétales, faire des économies, améliorer votre qualité de vie grâce à la nature qui vous entoure ? Contactez Biodiversio !